Donald Trump relance la guerre sur le front européen

Le président américain a besoin d’engranger des résultats dans la perspective du renouvellement de son mandat. C’est l’objet des rebondissements de la guerre commerciale qui se succèdent sans cesse et de la construction de son mur à la frontière mexicaine qu’il n’abandonne pas. Ce dernier projet enlisé, il a d’autant besoin d’une avancée des négociations avec les autorités chinoises.

Les bonnes idées ne meurent pas, elles sommeillent quelquefois

Tout a commencé lorsque, en guise de régulation sur le thème « plus jamais ça », les régulateurs des deux côtés de l’Atlantique ont esquivé l’essentiel, c’est à dire la spéculation financière. Logiquement, la certitude s’en est suivie qu’une nouvelle crise allait immanquablement survenir, argument martelé afin que les banques centrales s’y préparent en se redonnant des marges de manœuvre. Nous en sommes là.

Autopsie de Wall Street

La chute que connaît Wall Street n’est pas une simple correction. L’année boursière s’annonçait miraculeuse, mais elle va se terminer sur une baisse calamiteuse des grands indices. Avant de fermer pour cause de fête, le Dow Jones avait lundi en l’espace d’une matinée perdu 2,9% et le Nasdaq 5%. Et, pour prendre d’avantage de recul sur l’année entière, le S & P 500 qui avait démarré celle-ci avec un ratio de capitalisation des bénéfices (le PER) de 21,4 fois en était descendu le 21 décembre à 15,5 fois. Qui doit-on incriminer ?

Une nouvelle Longue marche chinoise

Les négociations commerciales américano-chinoises vont-elles reprendre, que peut-on en attendre ? Les deux parties se sont données jusqu’au 1er mars prochain pour parvenir à un accord, faute de quoi les augmentations de 25% des taxes douanières portant sur 200 milliards de marchandises chinoises importées qui ont été suspendues seront appliquées. Mais le délai imparti est bien court si l’on considère les exigences formulées par Donald Trump.